La vie vécue de l'intérieur est la vie du sujet qui se vit comme héros de sa propre histoire, mais le héros de l'histoire n'en est pas forcément le scénariste. Il a même peu de chances de l'être en vérité, et c'est à peine s'il est co-scénariste. Nous ne pouvons concevoir un monde où les histoires soient à ce point lâches dans leur causalité que celui qui les vit en les subissant soit aussi celui qui les dirige en les vivant. Il nous faut absolument croire en cette dichotomie grammaticale qu'est l'opposition toute conventionnelle pourtant entre voix active et voix passive. Et il ne nous est même pas donné de voix moyenne pour les réconcilier !
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