De quoi s'agit-il ? |
L'ensemble de ce que vous pouvez lire sur ces pages forme, si l'on veut, un Traité, mais d'un genre bien particulier. Le cheminement du discours ne se fait pas de la manière structurée qui est l'habituelle. Non, ici nous avons plutôt une collection de petites pièces qui pourraient évoquer l'anecdote taoïste ou le conte soufi. La raison en est que le propos de l'œuvre est Un, mais qu'il n'est pas aisé à exposer en une seule passe. Plutôt que de nous risquer à dénaturer le sens profond de l'œuvre en le réduisant à une glose limitante, contentons-nous de dire qu'il fallait effectivement procéder ainsi : en tournant « en spirale » autour du point nodal. On pourrait mentionner une personne qui s'efforce de découper une forme de bonhomme dans du papier. Il est peu probable qu'elle réussisse du premier coup à en tracer aux ciseaux le contour... En revanche, il lui est possible de donner un grand nombre de petits coups semblable à autant de petits segments de droite, —— mais au final, la forme à découper sera obtenue. De même, ce livre décrit son objet au pochoir.
Le Colloque des Oisives est composé d'une vingtaine de chapitres, qui ont des structures diverses. Ils sont composés de pages, qui ont à la fois valeur par elles-mêmes, et valeur en tant qu'élément s'insérant dans un ensemble... Ces chapitres sont en général de l'une des deux sortes suivantes : —— des séquences de pages —— des magmas de pages
Exceptionnellement, certaines « pages-tunnels » forent des passages qui conduisent de certains endroits d'un chapitre à tel endroit d'un autre chapitre. Ces « pages-tunnels » apparaissent dans une couleur différente, elles correspondent aux flèches mauve.
En plus de l'œuvre intitulée « Colloque des Oisives », l'auteur de ces pages fournit accès à des œuvres célèbres sous un même format adapté à une expérience de lecture érudite et jouissive, une approche hypertextuelle agrémentée de nombreuses notes qui restituent les épreuves de chaque texte. Chacune de ces œuvres diverses se déploie au sens d'un espace textuel qui lui est propre, mais en plus de cela l'auteur a créé un vaste système de notes et de commentaires, qui font apparaître les ressemblances et les dissemblances entre ces œuvres, et proposent une « méta-lecture » de l'ensemble. Cet exercice (qui n'est pas une mince entreprise) restitue donc une cohérence globale entre des textes qu'on aurait plutôt cru de nature à s'opposer —— et même, à s'opposer frontalement. L'espace de « commentaires », qui est lui-même une sorte de (n + 1)-ième texte, mais intersticiel, fait donc de l'ensemble des textes agrégés au Colloque un « méta-Colloque », pour reprendre ici l'expression d'un de nos premiers lecteurs (le dénommé Miphum). —— Schéma du métatexte intersticiel :
Le texte du Colloque est agrémenté de notes que l'on peut faire apparaître en cliquant sur des icones en forme de points d'interrogations. À l'intérieur de ces notes, il se peut qu'il y ait de nouvelles notes. L'ensemble est donc tout à fait « hypertextuel ». En plus de cela, l'icone , si l'on clique dessus, donne accès à la liste de toutes ces « interventions », ce qui permet une lecture « transversale » du texte.
On trouvera un certain nombre d'impléments facilitant la lecture. Quatre des icones qui se trouvent à côté de chaque titre correspondent à des Index, les autres permettent des comportements plus ou moins étranges :
Dans le corps du texte, il peut arriver qu'une phrase soit suivie d'un flocon de neige ❄ ou d'un dièse #. Il s'agit en fait d'un lien vers une page de commentaire, qui énonce un certain nombre d'éclaircissements vis à vis du texte. Cependant, de tels éclaircissements n'ont pas pour but de fermer le texte ou de dire de manière définitive tout ce qu'il s'agit d'en penser. Ils sont plutôt là pour être commentés à leur tour, dans un jeu de miroirs indéfini. Des notes sont disponibles via de petites icones en forme de Points d'interrogation , et également, pour certaines pages, de Soleils ou de Lunes . Il s'agit de bribes de textes qu'on peut faire apparaître ou bien disparaître (masquer/démasquer) sur commande, simplement en cliquant dessus. Ces zones de texte ont une fonction explicative : elles éclairent le sens d'un passage, qu'aujourd'hui on aurait du mal à comprendre, —— ou bien fournissent des informations supplémentaires, toujours utiles à prendre en compte. Le bouton mauve qui apparaît en bas à droite de chaque page permet d'accéder à une page de wiki qui permet à tout un chacun d'annoter le texte du Colloque. Les commentaires ne sont visibles qu'en cliquant sur le bouton .
Le treizième chapitre du Colloque, « Adresses à autrui », contient des poèmes dont la période de composition s'étend sur plus d'une dizaine d'années.
Pour de plus amples renseignements sur le Colloque des Oisives, contactez l'auteur à l'adresse . |