dans l'œil du chat

Escape, mû par Elle, délivre un enseignement.
Dans l'œil du chat, il y a le reflet de tout l'univers qui se projette à l'envers.  Ce qui veut dire, à l'endroit, sachant qu'il est facile d'inverser une image.  

Dans l'œil du chat, il y a tout le reflet de l'univers du chat, mais le chat lui-même est partie intégrante de cette univers.  Pourtant, dans l'œil du chat, il n'y a pas le chat.  

On se demande facilement si ceci pouvait ou devait arriver ou ne pas arriver, c'est comme de sonder l'œil du chat : en définitive, il est possible que tout soit possible, mais cela exige qu'un point de l'univers contienne tous les autres points, et en ce cas, à l'entour de ce point, l'univers se contient lui-même de façon fractale

	Bien que cette mention des fractales semble ici tomber comme un cheveu sur la soupe, elle possède une certaine force évocatrice qu'il s'agit de creuser pour en saisir la valeur.  Car cette histoire d'œil et de chat véhicule une idée assez complexe, qu'il n'est pas simple de gloser de quelques traits.

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C'est pourquoi la perspective que l'univers soit refleté par l'œil d'un chat nous condamne si nous pensons trop assurément à elle

	LA QUESTION DU SENS ET DE L'ABSURDE. —— Il est un monde, celui-ci, c'est le nôtre qui se repose à l'ombre de cette chose monumentale et indescriptible, la Question.  Certes, le commun n'en a pas conscience !  Et alors, cela change-t-il quoi que ce soit à ce-qui-est ?  Il est de mauvais augure d'en douter, mais il est indifférent d'en dédire.   Que (comment, quoi ?) doit-on considérer comme acquis sous le ciel ?  Vers quel horizon l'homme doit-il se tourner, à quels diktats doit-il se soumettre ?  Oh! la puissante question !   Rien n'est donné en soi, sinon l'effectivité des choses elle-même.  Le temps se défile comme une occasion de tendre, toujours, à cet accomplissement, qui a nom « présent ».  Comprenons que la manifestation de cette absence de volonté divine —— ce Retrait qui est, si l'on veut, le Ciel du Néant et la Terre du Hazar, cette terre et ce ciel nous disent que si les choses sont juste ce qu'elles sont, et pas au-delà, alors il ne saurait y avoir de condamnation, ni d'abus, de trop ni de pas assez, d'eau ni de feu [cela se discute], d'errance ni de péché, ou qu'en tout cas, leur donnée ultime se conçoit dans un dépassement libérateur.   Si la sexualité se donne pour une clef de l'existence, elle en est aussi le verrou, mais qui a dit que les clefs n'étaient pas nécessaires ?  Nul ne devrait ici bas se targuer d'une imperfection ou d'une tare pour opposer au Vivant l'objection de l'existence.  La nature supérieure est celle qui oscille entre l'Absurde et le Sens, et la plus supérieure des supérieures, ne dira-t-on pas que c'est celle qui à ce jeu ne se pose jamais, tant il lui est aisé de ramifier le Problème à loisir ?

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