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L'homme des libertés infinitésimales rencontra le rectificateur des brins d'herbe. « Ce caillou n'est pas à sa place, lui dit ce dernier. » En effet, chaque être a son lit assigné dans ce grand dortoir. « Déplacez-le donc, lui dit l'homme des libertés infinitésimales. —— Je ne le peux. —— Pourquoi donc ? —— Ce caillou doit dénoncer le désordre. Sa place est de ne pas être à sa place. »
§.2 Ô toi qui cherches l'ordonnancement idéal ! Sache que l'objet paradoxal se déplace sans fin au sein des êtres. Tout paradoxe a son Ahasvérus
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, à qui rien ne suffit, ni pardon, ni faisceau
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Baudelaire, dans le poème intitulé Le voyage, écrit ces vers :
Je donne ici l'intégralité du poème de Baudelaire : [LIEN]. |
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. Si l'uniformité de la nature est utile, c'est en ce qu'elle laisse paraître le détail qui achoppe, l'objet qui dépasse. La manifestation de ce dernier est dans sa chute.
§.3 Un arpenteur des striées n'avait pas encore pris conscience de ce fait lorsqu'un jour, au hasard d'une errance, il vit une ruine imposante. Il s'agissait, au milieu d'un chantier de démolition, d'un cadavre d'escalier. La chose était couchée sur le sol. Ses spirales dardaient l'infini. Ses marches étaient un moteur, ses rampes étaient des écoutilles
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L'escalier en question, démis de ses fonctions, est le sujet d'une épiphanie. On trouve déjà de telles épiphanies dans la grande poésie. Par exemple, c'est en voyant un cheval que Tristan Tzara vit un jour la solitude
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LE CHEVAL
C'est vrai que je croyais en la ferveur immense de vivre. Chaque pas amplifiait en moi de vieilles mais toujours mouvantes adorations. Ce pouvait être un arbre, la nuit, c'étaient des forêts de routes, ou le ciel et sa vie tourmentée, à coup sûr le soleil.
Un jour je vis la solitude. Au faîte d'un monticule, un cheval, un seul, immobile, était planté dans un univers arrêté. Ainsi mon amour, suspendu dans le temps, ramassait en un moment sur lui-même sa mémoire pétrifiée. La vie et la mort se complétaient, toutes portes ouvertes aux prolongements possibles. Pour une fois, sans partager le sens des choses, j'ai vu. J'ai isolé ma vision, l'élargissant jusqu'à l'infinie pénétration de ses frontières. Je laissais à plus tard le soin de voir ce qu'on allait voir. Mais qui saurait affirmer que les promesses ont été tenues ? |
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. L'épiphanie peut tout aussi bien procéder par un manque apparent, et c'est même une des caractéristiques de la Question qu'elle en viendra à jour à être traitée selon les modes de « tout-ce-qu'elle-n'est-pas »
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Comme peut l'évoquer d'une certaine manière ce poème de Pierre Reverdy :
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. C'est là que l'arpenteur comprit l'effet de contexte.
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[Œuvre d'Escape, 1990-2015 (achevée, présentée au monde), auteur initial : Escape, France]. Copyleft : cette œuvre est libre, vous pouvez la copier, la diffuser et la modifier selon les termes de la Licence Art Libre http://www.artlibre.org
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