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[aai1] éloge de Lao-tseu





Il((??))

    
Lao-tseu est désigné par ce « Il ».  Lao-tseu ou Lao Tseu (transcriptions du système Wade-Giles) ou (chinois : 老子; en pinyin Ľaoži; traduction en français : « Maître Lao » ou « Vieux Maître ») est un sage chinois dont la tradition fait un contemporain de Confucius (milieu du VIe siècle av. J.-C. —— milieu du Ve siècle av. J.-C., fin de la période des Printemps et des Automnes), considéré a posteriori comme le fondateur du taoïsme((??))

    
Il serait né dans le pays de Chu du royaume des Zhou et serait parti pour une retraite spirituelle vers l'ouest de la Chine actuelle avec une destination inconnue.  L'image la plus courante de Lao Tseu en fait un personnage extraordinaire.  Conçu miraculeusement par le passage d'une comète ou l'ingestion par sa mère d'une prune (li, nom de famille qui lui est généralement attribué) magique, il naît avec des cheveux blancs et une barbe, d'où son surnom d'ancien (lao), et des oreilles aux lobes très longs, signe de sagesse.  Archiviste à la cour des Zhou et contemporain de Confucius qui le reconnaît comme un maître et un être extraordinaire, il finit par quitter le pays âgé d'au moins 160 ans, lassé des dissensions politiques.  Il part vers l'ouest monté sur un buffle; arrivé à la passe qui marque la frontière, il rédige le Tao tö-king (= « Livre de la Voie et de la Vertu ») à la demande du gardien Yin Xi puis continue son voyage.  Personne ne sait alors ce qu'il devient.  


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a travaillé par le vide.  Sobre comme l'eau, il s'est tenu là où les expériences se perdent.  Silencieux comme le Grand Silence, vide comme le Grand Silence, indéterminé comme lui, non spécifié comme lui.  Il a renoncé aux mots lorsque ceux-ci se sont révélés trop adéquats.  Il a senti qu'il fallait être en-deçà.  Sa vacuité était un signal que n'ont pas su saisir les logicistes.  Car, du Grand Silence, il fallait des oreilles assez fines pour l'entendre.  Mais eux, à coups de rien, l'ont muselé.  

À présent le vent porte ses prédicats.  Le soir dissipe ses doutes.  La faim de l'univers se dispute sa gloire.  Les vers s'attablent à son aliment.  C'est que de toute manière tout contient tout.  Un lointain disciple confondit un cannibale qui se repaissait indûment du corps de la doctrine.  « Ce que vous faites est répugnant ! Comment pouvez-vous vous nourrir de chair humaine ?  —— Mais cette chair est faite de ce qui compose les bêtes et les plantes, et encore de l'eau et des minéraux.  Et les bêtes et les plantes sont à leur tour faits de terre et de cette chair.  Il n'y a rien qui ne soit dans autre chose, et en ce sens, tout le monde est cannibale, vous autant que moi. »  

Le maître avait une parole mais sa parole était une anti-parole.  Il l'agençait dans le but de désagencer, ou dans le début d'agencer.  Ceux qui ne voient pas la machine là où elle se trouve sont insensibles à la poésie du monde.  C'est parce qu'il désenseignait que l'enseignement du maître pouvait porter.

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  [Œuvre d'Escape, 1990-2015 (achevée, présentée au monde), auteur initial : Escape, France].  
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