non-action

Escape et un ami discutent ensemble.
« N'ayant pas d'espace pour ne pas agir, je suis contraint à l'action.  Est-ce que ce n'est pas effarant ?  —— Pas nécessairement, en agissant, tu te réserves la possibilité de ne pas agir.  —— Un vide au milieu du plein, alors ?  —— À peu près. »  

Agir est la norme dans une société qui pense que penser, c'est penser.  C'est-à-dire, aligner des mots.  De préférence, avec une idée claire.  Mais, pense aussi tout le non-clair, qui s'exprime par des phrases à marche forcée.  Celui-ci pense par la non-pensée.  

Vois, au-dehors de ma maison, par la fenêtre envoler les oiseaux !  Ils ne suivent pas un chemin constitué de gravats ou de bitume.  La matière de leur trajet n'est pas donnée par un fil, comme le poisson pris par l'hameçon du pêcheur.  Donc, suivre une route sans que celle-ci soit solide est possible...

Il y a avantage, dans le soin que l'on met à envisager le Grand Silence, à considérer tous ces chemins qui, partant de nulle part, ne mènent nulle part : leur ensemble forme une panoplie de solutions.

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