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Mais la vérité collective entend-elle établir un canon de vrai et dire : Untel a raison, Untel a tort ?⨝ Non, la vérité collective n'entend rien faire de tel, car elle se place à un échelon supérieur de celui des simples dits qu'elle agrège.⨝
Car, il s'agit bien d'agréger des choses vraies et des choses fausses diverses, mais non en tant que choses vraies et fausses, juste en tant que choses s'opposant.⨝ Et, cela fait, de faire ressortir les lignes de scission qui mènent à l'émergence de la vérité d'ordre supérieur.⨝
C'est pourquoi, plus il y a de contradictions dans le magma sous-jacent, plus est riche et vivante la vérité collective émergente
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En un sens, il en va de ce magma sous-jacent comme de la lice où se joue l'éternel combat de la jeunesse, dont il est fait allusion dans le poème de Baudelaire intitulé DUELLUM : lutte qui fait rage, qui doit faire rage, et que rien n'arrêtera.
DUELLUM
Deux guerriers ont couru l'un sur l'autre; leurs armes
Ont éclaboussé l'air de lueurs et de sang.
Ces jeux, ces cliquetis du fer sont les vacarmes
D'une jeunesse en proie à l'amour vagissant.
Les glaives sont brisés ! comme notre jeunesse,
Ma chère ! Mais les dents, les ongles acérés,
Vengent bientôt l'épée et la dague traîtresse.
—— O fureur des cœurs mûrs par l'amour ulcérés !
Dans le ravin hanté des chats-pards et des onces
Nos héros, s'étreignant méchamment, ont roulé,
Et leur peau fleurira l'aridité des ronces.
—— Ce gouffre, c'est l'enfer, de nos amis peuplé !
Roulons-y sans remords, amazone inhumaine,
Afin d'éterniser l'ardeur de notre haine ! |
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C'est pourquoi il est parfois de notre devoir d'avoir tort.
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