l'histoire qu'on raconte

Et tu t'es pris à l'écoute de l'histoire qu'on raconte, et tu en as chevauché les phrases, et tu en as navigué par les mers...  Et tu t'es adonné à cette narration, et l'oreille ne se lassait pas, et l'imagination partait en campagne...  Le temps s'est, cela est dit, suspendu, rien n'était comme en ce moment, plus de fluence, mais cela, un instant stille, cette histoire qui contenait de ce fait « tout ».  

Cela fut.  Histoire narrée à ses auditeurs, auditeurs plaqués dans l'ailleurs ou l'autre : cela fut.  Puis, comme la narration était achevée, on comme se réveilla, il semblait que le monde n'était plus si réel, il y avait comme un goût d'artifice.  

On eut du mal à en revenir à la fameuse terre ferme des vaches.  On fut gauche, marchant avec difficulté, titubant sur la surface du sol.  Quel mal, donc, nous affligeait ?  Ceci : de s'être pris à une histoire.  Ô vanité !  Ou bien, * question ! *

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