à force d'être impliqué

À force d'être impliqué (encore que, ce serait difficile de dire que c'est par lui), celui qui se frottait à l'existence comme à autant de feuilles déliquescentes, comme à un arbre mourant ou un végétal en cloques, celui-là (et comment l'appellerions-nous !), ce Chercheur, s'est finalement dit :  

« Maintenant, quelle issue va donc se produire ?  Vais-je réussir, vais-je échouer ?  Vais-je échouer de trop avoir cru que je réussirai ?  Ou bien, parce que j'ai sainement douté de ma réussite, vais-je juste longer l'échec, et in extremis réussir ?  Ou bien encore cette question ne se décide-t-elle pas ainsi ?  Et, à la poser, je n'y gagne rien, sinon peut-être la capacité d'un peu échouer, ce qui me ramène au questionnement précédent ?  

» Je me pose peut-être trop de questions, mais ceci est une question : comment se fait-il que je me pose ces questions.  C'est encore question.  J'ai eu tort de croire que j'étais prédestiné à réussir, mais en y croyant, je me suis donné la gagne qui m'a permis de réussir (du moins, jusque là).  Ce n'était donc pas si malvenu.  Peut-être les questions tournant autour de la question que je me pose sont-elles du même tonneau : une gagne, qui me permet de gagner, parce que j'y crois...  

» Et si ce n'est pas le cas, du moins ne me fais-je aucun mal en y songeant.  Donc —— »

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