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Escape, mû par Elle, délivre un enseignement.
Sept huitièmes des problèmes dans le monde sont dûs aux acteurs qui surjouent. Dans toutes les situations qui se présentent, il est du manque, ou bien de l'excès. Ce manque ou cet excès crée du déséquilibre. Ce déséquilibre crée à son tour de nouvelles situations, et au passage des problèmes qui se présentent dans le monde.
Le temps de dénouer ces problèmes, il s'en présente déjà d'autres. C'est qu'il ne sert à rien de vouloir les dénouer, tant leur structure est intriquée. La causalité qui les agit est interne : c'est le désir trop hâtif des acteurs qui surjouent.
Le temps de ne plus jouer, c'est celui qui abolit ce surjeu. C'est ce temps qui abolit les problèmes, en coupant les ronces et les taillis à la racine, que le feu ne se propage plus. Mais cela veut dire renoncer à toute fausse ambition, toute poursuite effrenée, laquelle hâte le destin funeste de l'homme.
La vérité du jeu de l'acteur réside dans sa capacité à maintenir une tension entre lui et le monde environnant. Dans le non-jeu détaché de celui qui ne surjoue plus, il y a de la place pour une nouvelle quantité d'être.
On interrogeait Jean-Claude Van Damme
[Œuvre d'Escape, 1990-2015 (achevée, présentée au monde), auteur initial : Escape, France]. Copyleft : cette œuvre est libre, vous pouvez la copier, la diffuser et la modifier selon les termes de la Licence Art Libre http://www.artlibre.org
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